Quand Center Parcs devient un interlocuteur privilegié pour des choix communaux
Posté par admin le 7 juillet 2010
Dans l’article qui suit, on se rend compte de la place que tient Center Parcs dans les choix communaux. Nous n’avons aucune affinité avec une porcherie industrielle mais ne pouvons que nous inquiéter du rôle de « parrain » que l’industriel du tourisme joue dans les régions dans les-quelles il s’est installé et ou il joue un rôle aussi voire plus important que les élus.
Les opposants à la porcherie ont rendez-vous avec Center Parcs
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Publié le lundi 28 juin 2010 à 11H00
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Les manifestants ont fait passer leur message.
GIZY (Aisne). Les opposants au projet de porcherie à Gizy ont écrit partout et ont même décroché un rendez-vous avec le directeur de Center Parcs.
LILIANE MILLET, présidente de l’association qui s’oppose au projet de porcherie à Gizy, ne néglige aucune piste dans son combat.
Samedi, à la tête de quelque 200 manifestants, dont plusieurs élus (l’union d’hier), elle a indiqué qu’elle avait écrit partout, « comme il y a trois ans ».
La dame a même obtenu un prochain rendez-vous avec le directeur de Center Parcs. « Le village vacances est alimenté en eau par la nappe d’Athies-sous-Laon. C’est la même nappe que nous estimons menacée par ce projet de porcherie », justifie Liliane Millet.
D’autant que la commune d’Athies aurait pour projet la réalisation d’un nouveau forage, vers Gizy, affirment encore les opposants.
« C’est une zone très sensible, avec une nappe à seulement 5-6 mètres de profondeur, sous une craie fissurée », argumente Éric Delhaye, maire-adjoint Cap 21 de Laon, chargé de l’environnement.
Le souci, selon les manifestants, c’est le manque de garanties, concernant l’épandage directement sur les cultures et les effluents.
« C’est une usine à cochons qui est prévue, une véritable industrie », poursuit Éric Delhaye.
Dans le cortège, on précise encore que le secteur souhaite avant tout privilégier le tourisme, la qualité du cadre de vie.
« Risque pour les marais »
« Il y a encore les marais de la Souche ou les marais de Vesles-et-Caumont, classés en zone naturelle, directement concernés par ce projet », glisse Liliane Millet.
Dans les rangs, c’est clair : on ne veut pas de porcherie, « pour le respect de l’environnement, du consommateur, de l’animal, contre la contamination des eaux, contre les odeurs insupportables, contre un élevage indigne, contre la malbouffe ».
On déclare encore qu’il existe d’autres modes de production plus respectueux, comme les porcheries sur litière.
Pour l’heure, une enquête publique a été menée concernant la demande d’autorisation d’exploitation. Le commissaire enquêteur a rendu un avis favorable, mais avec des réserves, comme le traitement de l’eau. Le dossier est sur le bureau du préfet depuis des années.
Pour l’heure, une nouvelle enquête publique est en cours. Elle concerne cette fois une nouvelle demande de permis de construire et court jusqu’au 8 juillet.
D’où la mobilisation des opposants, qui, après avoir vu le projet s’éloigner, craignent que, finalement, il voie bel et bien le jour.
En attendant, ils n’ont pas ménagé leur peine, en marchant de Gizy à Liesse, puis de Liesse à Gizy. Débutée vers 11 heures, la manifestation s’est disloquée vers 12 h 45.
Yann LE BLÉVEC
yleblevec@journal-lunion.fr
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