- CENTER PARCS PCSCP ORGANISAIT UNE RÉUNION D’INFORMATION, HIER SOIRLe volet social pointé du doigt par l’association d’opposants
Posté par admin le 15 mars 2012
CENTER PARCS PCSCP ORGANISAIT UNE RÉUNION D’INFORMATION, HIER SOIRLe volet social pointé du doigt par l’association d’opposants
La première pierre du Center Parcs, qui doit voir le jour à deux pas de Roybon, n’a toujours pas été posée. Mais le projet continue d’alimenter le débat.
Hier soir, l’association “Pour les Chambarans sans Center Parcs” (PCSCP) organisait une réunion publique à Saint-Marcellin. Une première pour les opposants au projet qui s’aventurent en dehors du canton de Roybon pour poursuivre leur travail de sensibilisation de la population sur ce dossier.
Jusqu’à présent PCSCP s’était surtout appliqué à contester sur le terrain judiciaire les permis de construire du futur équipement. Stéphane Peron, président de l’association, promettait même de nouvelles révélations avant cette réunion. En réalité, l’association a surtout proposé un vaste point sur les différentes problématiques sur le dossier. La majorité des 70 personnes qui composaient le public semblaient peu au fait du projet de parc aquatique.
Sur le volet environnemental, PCSCP a repris les nombreuses mises en garde de la Dreal (Direction régionale de l’environnement de l’aménagement et du logement), présentes sur un rapport datant de 2010. Celui-ci évoque le patrimoine naturel du bois des Avenières, retenu pour accueillir l’équipement. « On ne pouvait pas choisir plus mauvais endroits », synthétisait Stéphane Peron après avoir dressé la liste des espèces protégées sur le site. « Faut-il sacrifier une forêt pour des emplois qui payent 270 € par mois ? »
PCSCP a axé sa présentation autour de trois axes : l’impact environnemental, le volet financier et le politique. Mais ce sont surtout ces deux derniers volets sur lesquels a appuyé le collectif. Tout simplement parce que la partie environnementale est au point mort. Si la bataille juridique fait rage depuis plusieurs mois, les décisions de justice rendues à ce jour concerne la forme et non le fond du dossier.
Le volet social (et financier) a permis à l’association d’accrocher l’intérêt de l’auditoire. Les chiffres avancés s’appuyaient sur les constatations faites par l’association auprès des Center Parcs de Picardie et de Moselle. « Le projet est déclaré d’intérêt général car il y a d’emplois à la clé. Mais selon nos calculs, ce ne seront que 150 qui seront concernés par le chantier », avançait le président de PCSCP. Quant aux centaines d’emplois directs créés par le parc aquatique, il balayait d’un revers de la main leurs poids. Pour cela, des témoignages de femmes de ménage du parc mosellan, en proie à un conflit social, étaient projetés sur grand écran. Une d’entre elles déclarait toucher 270 € par mois. « Faut-il sacrifier une forêt pour des emplois qui payent 270 € par mois ? », interrogeait Stéphane Peron face à une audience ne pouvant répondre que non.
Les questions du public, en fin de séance, ont permis de mesurer la méconnaissance du sujet. Certaines personnes étaient présentes à la suite d’importantes opérations de tractage sur le marché de Saint-Marcellin conduites par PCSCP. Signe qu’aujourd’hui, ce sont les opposants qui occupent le terrain.
Le permis de construire du Center Parcs a été contesté par PCSCP en 2010. La justice avait retoqué le document sur un défaut de consultation de partenaire dans le cadre de l’élaboration du dossier. Depuis, la ville de Roybon a redéposé un nouveau permis de construire fin 2011… contesté par l’association d’opposants. Sur le volet environnemental, Pierre & Vacances, propriétaire de Center Parcs, continue de travailler sur le rapport de loi sur l’eau. Le document, attendu depuis près de deux ans, promet d’être clé dans la réalisation ou non du parc aquatique.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.