- Center Parcs de Roybon : un projet contre nature
Posté par admin le 20 décembre 2014
Center Parcs de Roybon : un projet contre nature

Quel projet ?
Le Groupe Pierre et Vacances a obtenu les autorisations administratives permettant la construction d’un Center Parcs de 1000 cottages, d’espaces ludiques pour les activités aquatiques, de commerces et de restaurants… pouvant accueillir 5000 personnes par jour durant toute l’année. Le projet se situe dans le bois des Avenières faisant partie du massif forestier des Chambaran, sur la commune de Roybon (Isère). L’emprise du projet est de 210 ha, entièrement en zone humide dont la majeure partie se situe sur le bassin versant de l’Herbasse, au niveau de ses sources. Une petite partie se situe sur le bassin versant de la Galaure.
Les enjeux environnementaux
Le site choisi est écologiquement très sensible et cette construction engendre un risque de pollution ainsi que :
Destruction de zone humide
Prélèvements majeurs sur la ressource en eau
Rejets d’eaux usées
Les rejets d’eaux usées dépassant largement les capacités du bassin de la Galaure, ils seront rejetés à raison d’environ 400 m3/jour sur le bassin versant de l’Isère accentuant le déficit hydrique sur le versant Drômois
Destruction d’espèces protégées
Le projet entraînera la destruction directe et indirecte de nombreuses espèces protégées, notamment d’amphibiens et impacte une station d’écrevisse à pattes blanches (espèce dont l’habitat est sensé être protégé par la directive habitat naturels).
Les dysfonctionnements du processus décisionnel
Si la procédure est à première vue respectée il n’est pas moins vrai que :
Lobbying intense
Les différents acteurs du dossier ont été sous la pression d’un lobbying intense par l’entreprise Pierre et Vacances en contact direct avec les préfets et les élus.
Avis défavorables ignorés
Absence d’écoute
Les auteurs du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux n’ont pas pu exprimer leur avis en raison du blocage systématique par les élus Isérois.
Mesures compensatoires insuffisantes
Une enquête publique non prise en compte
Des travaux qui prennent de cours la justice
Les travaux ont débuté immédiatement pour prendre de vitesse une éventuelle contestation devant les tribunaux dans une démarche de fait accompli.
D’intolérables pressions du Conseil Général de l’Isère
Notre position
Ce que nous demandons
Arrêt immédiat des travaux.
Suspension immédiate des 2 arrêtés préfectoraux Loi sur l’Eau et Espèces Protégées avant des dommages irréparables ne soient causés et avant même que le juge administratif ne se prononce. Il faut faire cesser les risques de troubles à l’ordre public un réinstaurant un véritable dialogue. Nous ne voulons pas d’un second Sivens.
Lancement d’une mesure d’inspection. Il est nécessaire d’évaluer le processus qui a abouti aux décisions contestées de l’Etat et justifient les recours en référé et au fond des associations environnementales. Suite aux propos du Président de la République, il faut restaurer l’autorité et la crédibilité de l’Etat lorsqu’elles sont mises en cause par des décisions préfectorales aussi contestables et contestées
Dialogue
Fixation d’une date d’une table ronde à Paris au début de l’année après le dépôt du rapport des inspecteurs pour en tirer les conclusions.
Face à telle façon d’agir, les associations membres se montrent d’autant plus vigilantes sur les autres projets de construction de Center Parcs au Rousset (Saône et Loire), à Poligny (Jura) et dans le Lot et Garonne.
Source:
http://www.fne.asso.fr/fr/nos-actions/sivens/dautres-sivens/center-parcs-roybon.html
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