ROYBON – UNE RÉUNION A EU LIEU LUNDI SOIR DANS LE CADRE DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE RELATIVE À LA LOI SUR L’EAU Le projet de Center Parcs va-t-il prendre l’eau ?
R oybon, ses 1 300 habitants, son projet de Center Parcs. Lundi soir, près de 300 personnes étaient réunies à la salle des fêtes du village pour évoquer ce dossier. Un public à la hauteur des enjeux.
Car depuis le 14 avril, une enquête publique est ouverte au titre de la Loi sur l’eau, à laquelle le projet est soumis. La création du Center Parcs dépend de cette autorisation.
Pour cette dernière réunion publique, le président de la commission d’enquête Gabriel Ullmann jouait le rôle de médiateur.
Pendant quatre heures, les participants ont pu poser leurs questions. Face à eux, deux représentants du groupe Pierre et Vacances qui porte le projet : Jean-Michel Klotz, directeur général adjoint de Pierre et Vacances développement, et Éric Magnier, directeur grands projets. Pas moins de trois bureaux d’études les accompagnaient.
La salle était clairement divisée. Mais comme souvent dans ce genre d’exercice, les opposants se sont plus largement exprimés. Frapna (Fédération Rhône-Alpes de la protection de la nature), pêcheurs, citoyens… Des “anti” très bien informés, aux questions techniques très précises.
« Un péché originel »
L’association Pour les Chambaran sans Center Parcs, à grands renforts “d’experts”, a pointé les problèmes de ressources en eau, de destruction des zones humides, d’inventaire « incomplet » des espèces protégées et de dimensionnement des tuyaux pour le traitement des eaux pluviales. « Pour vos calculs, vous vous êtes basés sur les données la station météo située de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, alors que le plateau est plus sujet aux précipitations. » Réponse du bureau d’études Confluences : « C’était la seule qui nous permettait d’avoir des données à long terme ».
880 m³ d’eau par jour seront nécessaires au Center Parcs. Malgré tout, Luc Belleville, chef du service eau au Conseil général de l’Isère, se voulait rassurant : « Il n’y aura pas d’augmentation de prélèvement d’eau potable. Des travaux sur les réseaux vont permettre de réduire les fuites. Les industriels et les agriculteurs diminuent également leur consommation. »
De son côté, Christian Luciani, président de l’association Vivre en Chambaran, lançait : « Économie peut rimer avec écologie ! La consommation d’eau est réelle mais raisonnée. »
Le président de la Frapna Isère, Francis Meneu, s’adressait aux représentants de Pierre et Vacances : « Ce dossier a un péché originel : son site. Vous vous installez sur des zones humides et à la tête de bassins versants. Vous devrez sans cesse justifier votre choix. N’y avait-il pas un autre lieu moins impactant ? » Le maître d’ouvrage : « Au regard d’autres sites, celui-ci n’avait pas de particularité environnementale draconienne. »
L’enquête publique se termine le 28 mai. Quel sera l’avis du commissaire enquêteur ? Réponse dans quelques semaines.
Les petites phrases- Éric Magnier, directeur grands projets de Pierre et Vacances développement : « Nous allons glisser les cottages le plus délicatement possible dans la forêt ».- Gabriel Ullmann, commissaire-enquêteur : « C’est plus la Galaure, ça va devenir la galère ! »- Serge Perraud, maire de Roybon : « C’est quelque chose de super sympa qui va se passer à Roybon ».- Question du public : « Pourquoi la Fédération des pêcheurs de l’Isère ne s’exprime pas ? » Réponse du président des pêcheurs de la Drôme : « Problème de subventions ! »
Center Parcs recherche 150 hectares dans le Lot-et-Garonne
Publié le 26/04/2014 à 03:49, Mis à jour le 26/04/2014 à 07:44
Damazan (47) – Économie
Le groupe «Pierre et Vacances», qui chapeaute les Center Parcs, s’est mis en quête du site idéal./Photo reproduction
Et maintenant, au travail ! Ce n’est pas seulement Pierre Camani qui le dit, c’est aussi Jean-Michel Klotz, le directeur général adjoint de «Pierre et Vacances». On cherche 150 hectares dans l’ouest du département.
L’épicentre de l’économie touristique en Lot-et-Garonne devrait se situer entre Damazan et Casteljaloux. Rien n’est fait, bien sûr. Mais en annonçant (lire notre édition d’hier) l’arrivée d’un Center Parcs à l’horizon de 2018, Jean-Michel Klotz, le directeur général adjoint de «Pierre et vacances» a précisé très clairement, sinon la localisation exacte du futur emplacement, du moins ce qu’il attend du site lui-même. «Proche d’un échangeur autoroutier, proche d’un massif forestier et d’une surface de 150 hectares». Inutile de dire que, depuis hier matin et l’annonce faite, d’abord, en commission permanence à destination de tous les conseillers généraux, les élus se penchent sérieusement sur les zones d’accueil possibles. «On devrait connaître au début de l’automne le site choisi.» Ensuite viendra le temps du dépôt des dossiers, de l’obtention des autorisations, du permis de construire. «On pense que les travaux débuteront vers 2016» expliquait Jean-Michel Klotz balayant au passage, ainsi que Pierre Camani, la question que certains posent sur un éventuel effet d’annonce qui ne serait pas suivi d’effet. «La stratégie de développement de «Pierre et Vacances» la conduit aujourd’hui à étendre son activité dans le sud-ouest de la France. Pour des raisons d’accessibilité autoroutière et ferroviaire, de centralité géographique et de réputation touristique, le Lot-et-Garonne apparaît propice à l’implantation d’un site d’hébergement touristique de la gamme Center Parcs, qui recevra alors l’appellation Center Parcs Aquitaine Lot-et-Garonne et qui sera le premier de ce type dans le grand quart Sud-Ouest.»
Front commun pour Center Parcs
Une inquiétude que l’opposition au conseil général ne porte même pas. Par la voix d’Alain Merly, «les élus d’opposition se réjouissent du projet d’implantation d’un Center Parc en Lot-et-Garonne annoncé par le directeur général du groupe «Pierre et Vacances». Et Pierre Merly ajoute, «Il s’agit d’un projet important pour l’économie du département qui, s’il aboutit, devrait créer environ 300 emplois directs et permettre 5 millions d’euros de retombées pour l’économie locale. Ce Center Parc renforcera, en outre, la vocation touristique du département et viendra en complément de ressources comme le parc Walibi, la navigation fluviale ou encore les thermes de Casteljaloux. Nous serons donc tous mobilisés pour qu’il se concrétise dans l’intérêt de notre département.» Seul petit bémol, «si le département présente toutes les caractéristiques nécessaires pour l’accueil de ce centre, son succès dépendra largement de la qualité des accès routiers, autoroutiers et ferroviaires au site.
Les élus d’opposition espèrent vivement que le conseil général prendra ses responsabilités et sera en mesure de réaliser les investissements nécessaires pour l’aboutissement du projet.»
Matthias Fekl soutient le projet
«Le projet d’ouverture d’un Center Parcs en Lot-et-Garonne est un enjeu majeur pour l’attractivité et le rayonnement de notre département» explique, lui, Matthias Fekl le député socialiste du Marmandais.
«L’un des grands défis pour le Lot-et-Garonne, c’est de garder toute sa place entre les deux grandes agglomérations de Bordeaux et de Toulouse et d’être une terre de développement et de qualité de vie au cœur du Grand Sud-Ouest. Le projet de Center Parcs va dans ce sens.» Mathias Fekl insiste sur les créations d’emplois et la diversification économique qu’il induira pour nôtre département, «en le positionnant davantage encore en matière de développement du tourisme au cœur du grand Sud-Ouest.» Et Matthias Fekl a, d’ores et déjà, évoqué le projet Center Parcs avec Alain Rousset, président du conseil régional d’Aquitaine. «Avec les élus, nous porterons ce dossier au conseil régional, tout en veillant au respect des engagements pris en matière d’embauches, d’exemplarité sociale et environnementale, et en étant à l’écoute des attentes locales des citoyens.»
PROJET CENTER PARCS : NON, CE N’EST PAS « FAIT », COMME L’ECRIT LE JSL DANS SON EDITION DU 28 MARS !
La CAPEN s’oppose à ce projet pour son impact global sur l’environnement mais aussi pour des considérations économiques, d’aménagement du territoire rural et de tourisme.
Saône & Loire – Le Rousset
La CAPEN est opposée au projet d’un Center Parc sur le territoire de la Commune du ROUSSET ( voir Points Noirs ) . Le vote du Conseil Général de S&L, les subventions du CG et du Conseil Régional pour ce projet inutile n’empêchent pas les lois d’exister ni n’exemptent les collectivités de les respecter, ainsi que les procédures préalables. A moins d’admettre que les enquêtes publiques sont une farçe, que la loi sur l’eau n’existe que pour être contournée ( comme à ST GENGOUX…), bref, que les beaux discours sur l’environnement ne sont qu’une façade. La CAPEN attend d’avoir en mains les conditions du contrat, les éléments de l’enquête publique pour faire respecter le droit de l’environnement.
Retour sur les arcanes d’un projet
Loi de finances 2014 : un amendement du gouvernement du projet de loi de finances 2013 a prolongé un dispositif fiscal, dit « CENSI-BOUVARD », défendu par CAHUZAC, ex-ministre du budget, peu après qu’il ait rencontré le PDG de « Pierre & Vacances »….Le système le ferait bénéficier d’un avantage fiscal pour des intérêts privés sans aucune évaluation sérieuse de son bilan sur la nature et l’emploi local.
La CAPEN a écrit aux députés de S&L, au président du Conseil Général du département, a-priori favorables à ce projet, en leur demandant de faire abroger ce dispositif gaspillant de l’argent public qui serait mieux employé – en matière de création d’emplois dans le tourisme rural, notamment – en optimisant les richesses naturelles et patrimoniales du Mâconnais-Clunisois. Après les municipales, la CAPEN écrira aux mairies concernées et a édité un tract d’information avec l’association locale Action Solidarité Rurale ( asr@laposte.net).
Elle a reçu le 16 décembre 2013 une longue réponse de Rémi CHAINTRON, Président du Conseil Général de S&L, qui propose de rencontrer la CAPEN et l’ASR en janvier 2014. Mais pas de nouvelle à ce jour. Le Conseil Général craindrait-il le débat public ?
Après avoir rencontré les associations jurassiennes opposées au même projet sur POLIGNY ( P&V fait monter les enchères entre les 2 sites potentiels), pris contact avec les autres sites en France pour un retour d’expérience partagé, la CAPEN a voté à l’unanimité une motion d’opposition à ce projet inutile lors de son AG à SALORNAY S/GUYE le 22 février. Un dossier est disponible ( bientot en ligne).
Rien n’est donc fait…Pour nous faire part de votre avis : contact@capen71.org
Incertitude quant au retour en régie publique de l’eau et fermeture du service réanimation de l’hôpital à Dole, opposition au projet de Center parc de Poligny, le quatrième forum social de la sous-préfecture du Jura a aussi été l’occasion de parler monnaies complémentaires et de critiquer l’orientation économique du gouvernement.
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« Vous vous rendez compte : il a fait moins 28 au Fied durant l’hiver 2009 et ils font faire une bulle tropicale où il fera 29 degrés en pleine forêt de Poligny ! Ce center-parc, c’est n’importe quoi, une bulle tropicale, c’est du délire ». Ainsi s’exclame Guy Mottet. A 60 ans, il avait décidé d’arrêter sa vie de militant à la Confédération paysanne en même temps que son activité professionnelle. Le projet de center-parc lui fait reprendre du service. Il est assez remonté, notamment contre son propre frère, maire de Plasne, qui ne l’a pas invité à une réunion d’information sur le projet avec Pierre&Vacances… Une association vient d’ailleurs de se créer pour contrer le projet et a pris pour nom Le Pic noir, oiseau symbolique des forêts jurassiennes…
Vous m’envoyez régulièrement votre lettre circulaire et je vous en remercie. Il est toujours bon de connaître l’activité du député qui vous représente, même si l’on n’a pas voté pour lui.