- Mort pour un barrage inutile.
Posté par admin le 2 novembre 2014
Nous relayons cet appel à manifestation le mercredi 5 novembre 18h, place de Verdun:
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Posté par admin le 2 novembre 2014
Nous relayons cet appel à manifestation le mercredi 5 novembre 18h, place de Verdun:
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Posté par admin le 27 mai 2014
L’enquête publique concernant la loi sur l’eau, liée au projet de construction du Center Parcs dans les Chambarans, a débuté le 14 avril à Roybon et se clôturera le 28 mai. Elle mobilise les deux camps qui s’affrontent sur ce projet. Lire la suite… »
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Posté par admin le 1 novembre 2013
Il y a tout juste un an, le 16 octobre 2012, débutait l’opération « César » menée par les forces de l’ordre. Elle visait à expulser les personnes qui, pour s’opposer au projet de construction d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes et au monde qui l’a rendu possible, s’étaient installées sur le site. Elle visait aussi à détruire les cabanes qu’elles avaient construites et les maisons qu’elles avaient squattées depuis plusieurs années. Cette opération brutale, menée avec une rare violence, devait régler, par sa puissance et son effet de surprise, la situation rapidement. Dès les premières heures, les autorités annoncèrent fièrement mais bien imprudemment un retour à l’ordre. Ce qui paraissait alors comme étant la fin d’une occupation allait pourtant devenir le début d’un mouvement qui n’a cessé depuis et qui s’est étendu au-delà du territoire concerné. Affrontements, barricades, création de plusieurs sites Internet et d’une radio, création de comités de soutien dans l’ensemble du pays, nouvelles occupations et réoccupations, solidarités, constructions et reconstructions, appels à étendre ce mouvement et à s’opposer à d’autres projets, rencontres, débats, publication de tracts, d’articles, de brochures et de livres, sabotages, mises en culture et récoltes collectives, partages des terres et des récoltes, distributions des produits récoltés à prix libre, etc., un mouvement d’une telle importance était rarement allé aussi loin.
Pourtant rien ne peut paraître aussi fragile. L’État n’a, de toute évidence, pas abandonné le projet. Le statu quo actuel, les pseudo-commissions créées, la libération des lieux par les forces de l’ordre nous font craindre que l’on cherche à laisser pourrir la situation. Le silence, et certaines insinuations des grands médias sur ce qui se passe à Notre-Dame-des-Landes, accompagnent la nécessité pour les pouvoirs publics de rompre le mouvement et reprendre en main une situation qui leur échappe. Il n’est pas nécessaire ici de dénoncer les connivences et les intentions des médias dans cette affaire. Hervé Kempf, ancien journaliste du Monde a quitté la rédaction du journal car nous dit-il, la direction l’a « empêché de poursuivre dans ce journal enquêtes et reportages sur le dossier de Notre-Dame-des-Landes ». Il dénonce dans un article, la manière dont, soi-disant dans un souci d’objectivité, un journal fait le jeu des promoteurs du projet d’aéroport. Le lecteur pourra retrouver cet article, à l’adresse suivante :
http://www.reporterre.net/spip.php?article4586
Il est nécessaire aujourd’hui de bien comprendre quelles sont les forces en présence dans ce conflit et d’avoir à l’esprit que les opposants au projet de construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne sont pas tous contre le monde qui l’a rendu possible, et que les promoteurs du projet et leurs soutiens ne manqueront pas d’utiliser cette réalité pour diviser le mouvement. Cependant il ne faut surtout pas abandonner ce qui a donné à cette lutte ses lettres de noblesse : sa subjectivité. C’est-à-dire ses perspectives visant à remettre en question la manière de vivre, de produire et de partager, mais aussi la propriété, le travail et la marchandise.
Nous relayons ci-dessous les 3 volets des Dialogue à propos de Notre-Dame-des-Landes que nous avons reçus et qui ont été publiés successivement durant l’année 2013.
Quelques opposants à Center Parcs
Pour les imprimer : Dialogue-1
Deuxie-me Dialogue
Dialogues NDDL 3
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Posté par admin le 1 août 2013
Nous faisons suivre une invitation à un campement le 23 août 2013 contre une ligne THT à Gérone en Catalogne (Espagne).
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Posté par admin le 29 juin 2013
Jeudi 11 juillet 2013, à 14h00 au Tribunal de grande instance de Laval, cinq personnes seront jugées pour avoir volontairement dégradé, le 28 avril 2012, un pylône de la ligne THT Cotentin Maine, par laquelle devrait transiter l’électricité produite par le réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville. L’action menée ce jour-là paraît bien dérisoire et anodine à côté de tous les maux qu’a entraînés, qu’entraîne et qu’entraînera l’industrie nucléaire et ses lignes à très haute tension.
Vous trouverez ci-dessous leur communiqué et l’appel à dons auprès du fonds de soutien. On estimerait déjà à quelques dizaines de milliers d’euros les frais à venir…
Merci de les soutenir et de faire suivre cet appel,
Quelques opposants à Center Parcs
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L’ÉTAT FAIT JOUER SA JUSTICE FACE À L’OPPOSITION AU NUCLÉAIRE ET À LA THT
Du nouveau, notre report du procès du 21 mars se déroulera le jeudi 11 juillet à 14 h au tribunal de grande instance de Laval, 13, place Saint Tugal. Nous vous invitons dès 12 h devant le tribunal pour un repas à prix libre N’oublions pas que ce sont désormais au moins 9 procès qui ont eu lieu et auront lieu pendant le premier semestre 2013. Nous en profitons donc pour relancer un appel à don auprès du fonds de soutien aux inculpé-e-s des luttes anti-THT et anti-nucléaire (voir en bas de page). On peut déjà estimer à quelques dizaines de milliers d’euros les frais à venir… !!! |
Presque vingt-six ans jour pour jour après le désastre de Tchernobyl, une petite centaine de personnes est venue s’attaquer, le 25 avril 2012, à un tentacule du nucléaire dans la région, un pylône de la ligne à très haute tension Cotentin-Maine.
Neuf mois après, cinq personnes sont sommées de se présenter à la gendarmerie de leur domicile (Rennes, Plélan-le-Grand, Coutances, Paris, Le Mans). Mis en garde à vue pour vingt-quatre heures renouvelables, mais finalement relâchés dans la journée, nous sommes poursuivis pour dégradations en réunion sur un bien d’utilité publique et refus de donner notre ADN. Pour défendre une industrie qu’il ne voudrait voir souffrir d’aucune critique, l’État fait jouer son arsenal judiciaro-policier. Nous nous retrouvons sur le banc des accusés ainsi que d’autres, concernés tant par l’opposition à la THT que par les blocages de trains de déchets nucléaires (Valognes et Caen). On aurait pourtant tendance à penser, deux ans après la catastrophe en cours de Fukushima, que c’est l’industrie nucléaire dans son ensemble qui est condamnable par son inconséquence – des dégâts incommensurables occasionnés par les mines d’uranium et par son enrichissement à ceux de la ligne THT, en passant par l’exploitation erratique des centrales, les tares du retraitement et la longue aventure du stockage des déchets…
L’action menée ce jour-là paraît bien dérisoire et anodine, mais hautement symbolique, à côté de tous les maux qu’a entraînés, qu’entraîne et qu’entraînera l’industrie nucléaire et ses lignes à très haute tension.
Faute d’avoir reçu le dossier de notre affaire dans un délai suffisant pour pouvoir préparer une bonne défense, l’audience initialement prévue au21 mars 2013 a été reportée au jeudi 11 juillet à 14h00 au Tribunal de grande instance de Laval, 13 place Saint Tugal.
Les prévenu-e-s du 21 mars/11 juillet
Fonds de soutien : Chèque à l’ordre de l’APSAJ – Association pour la solidarité et l’aide juridique : APSAJ, 6, cours des alliés, 35000 Rennes RIB : 42559 00055 41020014732 07 IBAN : FR76 4255 9000 5541 02001473 207/BIC : CCOPFRPPXXX |
Lien sur blog antiTHT : http://antitht.noblogs.org/708
Affiche basique pour impressions :
http://antitht.noblogs.org/files/2013/02/affiche-tht-proces11juillet.jpg
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Posté par admin le 5 juin 2013
L’opposition contre la démolition du parc Gezi à Istanbul a déclenché une répression féroce qui a gagné aujourd’hui toute la Turquie. À l’origine du mouvement de contestation, la volonté des pouvoirs publics de construire une réplique d’anciennes casernes militaires de l’empire ottoman qui accueillerait un centre culturel, un musée et un centre commercial en plein centre-ville, en lieu et place du parc de Gezi, près de la place Taksim. Lorsque les bulldozers ont commencé à arracher les arbres du parc, des manifestants se sont interposés devant les machines. La violence des forces de l’ordre s’est faite immédiatement et sans limite et a provoqué la mort de deux personnes et fait plus d’un millier de blessés. La contestation qui demande actuellement la démission du premier ministre, Recep Tayyip Erdogan. s’est rependue dans une soixantaine de villes. « Depuis dix ans, Istanbul connaît une inflation de projets d’aménagement, qui s’est accélérée ces deux dernières années. Le premier ministre veut en faire la vitrine internationale de la Turquie, explique Benoit Montabone, géographe à l’université de Rennes et spécialiste de l’urbanisation turque. Recep Tayyip Erdogan cherche à se poser en bâtisseur avant l’élection présidentielle. » (cf. « Des projets d’urbanisme démesurés à l’origine des émeute d’Istanbul » in Le Monde du 5juin 2013)
« Le pays tout entier est vendu à des sociétés par le gouvernement, pour la construction de centres commerciaux, des condominiums de luxe, des autoroutes, des barrages et des centrales nucléaires » nous rapporte le blog Insanlik Hali dans l’article : « Que se passe-t-il à Istanbul ? » (http://defnesumanblogs.com/2013/06/01/what-is-happenning-in-istanbul/ traduit par Atlas Alternatif : http://atlasalternatif.over-blog.com)
Cette réalité dépasse bien évidemment les frontières turques. La mégalomanie de certains élus et technocrates et le fait de vouloir faire des territoires des vitrines alléchantes pour attirer les clients (qui bénéficieront de toutes les infrastructures de transports qu’on leur aura aménagées) sont inhérents à la société capitaliste actuelle qu’elle soit administrée par l’AKP (Parti de la justice et du développement) comme en Turquie ou par d’autres comme partout ailleurs. En France aussi les projets et les profits se multiplient : la revue Silence du mois de juin consacre un dossier sur les contestations aux « grands projets inutiles imposés » auquel nous avons été invités à participer. Le lecteur pourra donc retrouver un article sur le projet de Center Parcs dans les Chambarans et notre opposition que nous vous livrons ci-dessous et en pièce jointe. Vous pourrez également consulter dans ce dossier de la revue Silence un article sur l’opposition à l’A831, un article sur la lutte contre la ligne grande vitesse Lyon-Turin, un autre sur l’opposition paysanne à la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et un dernier à propos de la lutte contre la construction à Flamanville du réacteur EPR.
Quelques opposants à Center Parcs
Pour l’imprimer : Chambard dans les Chambarans – Silence
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Chambard dans les Chambarans
Contrairement aux projets de centrales nucléaires, décharges, aéroports ou autoroutes, en général mal accueillis par les riverains ou les environnementalistes pour ce qu’ils engendrent de nuisances, pollutions et dangers palpables, le projet de Center Parcs isérois se voyait au début plutôt peu critiqué, voire accepté.
Dès le départ fin 2007, la communication de ses promoteurs fut adroitement tournée sur la « région à l’agonie », les « centaines d’emplois créés », et l’assurance d’une exemplarité sur son « impact environnemental ». Un vrai sauvetage écologiste et durable de la région ! C’est dans ce contexte qu’une opposition a dû se constituer.
Mais de quoi s’agit-il au juste ? Si ce projet voyait le jour, il s’agirait d’édifier à Roybon (1300 habitants) dans les Chambarans, en détruisant l’actuel bois des Avenières, une ville de vacances clôturée et payante de 200 ha dans laquelle seraient construits 1021 bungalows pouvant accueillir plus de 5000 touristes. N’oublions pas « l’aquamundo » qui fait le succès des Center Parcs : sous cette serre maintenue à 29°C toute l’année, au milieu d’une végétation tropicale, autour d’une piscine à remous ou dans la « rivière sauvage », le client pourrait pratiquer de multiples activités sportives et « écologiques ». Sous la bulle, il dépenserait sans compter, au restaurant ou dans les boutiques. À l’extérieur mais toujours dans l’enceinte grillagée, il aurait la liberté de visiter la mini-ferme que l’on aurait reproduite pour qu’il puisse apprécier une représentation de la vie paysanne que les Center Parcs contribuent à détruire. Il pourrait suivre à cheval, à VTT, ou en se glissant dans la peau d’un aventurier accrobranchiste, quelques parcours dans ce bois privatisé que l’on aurait préalablement nettoyé des arbres dont le tronc ferait moins de 30 cm de diamètre, le cahier des charges l’exigeant.
Paradis fabriqué pour juteux profits
Cette sorte de ville-camp-refuge est proposée à des touristes préférant se retrouver dans un décor et une ambiance modelés, à l’écart de la vie réelle, là où ils peuvent consommer une représentation d’un exotisme rassurant et se divertir en ayant tout à portée de main (et de portefeuille !).
La société Pierre & Vacances, qui développe ce concept de paradis fabriqué, sans voiture et sous surveillance, est avant tout alléchée par l’opération immobilière. Elle choisit les emplacements potentiels des futurs Center Parcs, en « zone de revitalisation rurale » afin que les investisseurs bénéficient d’avantages fiscaux juteux. Outre la récupération de la TVA sur le bien acheté, les investisseurs et propriétaires seraient en partie exonérés de l’impôt sur les bénéfices locatifs.
Gérard Brémond, PDG de Pierre & Vacances, a toujours su jouer de ses relations au parlement, pour faire voter des décrets qui lui sont favorables, décrets d’ailleurs baptisés dans les couloirs de l’assemblée « les amendements Brémond ». Il aura même réussi, cet automne, à convaincre le ministre du Budget de renoncer jusqu’en 2016 à tailler dans les avantages fiscaux de la loi Scellier dont la fin était prévue par la loi de finance en 2012. Cet industriel habile, pour choisir un emplacement à son futur Center Parcs, a mis en concurrence deux départements, l’Isère et la Drôme.
Entre 2008 et 2009, André Vallini, président du Conseil général de l’Isère a dû concéder, pour remporter le challenge face à la Drôme, une aide de 15 millions d’euros dont 7 millions offerts directement aux investisseurs au titre des subventions aux créateurs de gîte (7000 euros versés par « cottage ») et 8 millions pour la viabilisation et les équipements publics. La Région Rhône-Alpes, quant à elle, contribuerait à hauteur de 7 millions et la communauté de communes pour 15 millions.
Le terrain, propriété de la commune de Roybon, était jusqu’alors classé non constructible ; il a été acquis pour 30 centimes d’euros le m² alors que le m² constructible dans la région dépasse parfois 80 euros… Il a suffi par la suite de modifier le PLU pour rendre possible le projet de construction. La société Pierre & Vacances pourrait ensuite proposer la vente des « cottages », sur plan à des investisseurs, à des prix exorbitants (235 000 € pour un 54 m² et 372 000 € pour 85 m²).
Oser lutter pour un territoire sans valeur marchande
Dans ce contexte de projet plutôt bien accueilli, l’opposition au Center Parcs dans les Chambarans, s’est tout d’abord manifestée, dès 2008, de manière sporadique et individuelle. Le bois des Avenières ne présentant pas d’espèces « emblématiques » remarquables ou en voie de disparition, la plupart des associations environnementalistes manifestaient seulement quelques inquiétudes et suggéraient d’accompagner le projet et d’en surveiller l’exemplarité. Certaines se virent publiquement félicitées par les élus pour leur esprit constructif. Elles espéraient imposer quelques mesures rendant la construction du Center Parcs plus respectueuse de l’environnement.
C’est alors que nous, les « Quelques opposants à Center Parcs« , nous sommes réunis de manière informelle pour nous opposer à la construction de cette ville artificielle. Nous défendions, non seulement un environnement qui se verrait dévasté (zone humide, biodiversité, nappes phréatiques, gaspillage d’eau…), mais aussi notre attachement à un territoire sans valeur marchande. Nous avons collé des affiches et rédigé des textes que nous sommes allés distribuer sur les marchés et dans les boîtes aux lettres. Un blog d’archivage (1) a été créé, réunissant des documents sur le sujet et reproduisant les textes que nous diffusions.
Nous avons alors vu apparaître des témoignages de désapprobation au projet. Des pancartes hostiles furent plantées chez des riverains. Des graffitis apparurent autour de Roybon. Le panneau légal du permis de construire fut arraché. Lors de la journée organisée par Pierre & Vacances pour faire visiter l’endroit aux investisseurs, un riverain alluma dans son champ un feu de paille assez humide pour enfumer les visiteurs. Il y eut aussi quelques sabotages du travail des géomètres et notamment du bornage. On nous a rapporté que des arbres avaient été marqués de peinture comme l’étaient ceux que le cahier des charges voulait garder dans le projet, afin d’échapper à la coupe.
Refuser le « développement économique » même « alternatif »
Pour réunir cette opposition grandissante, une première promenade fut organisée sur les lieux en 2008. À sa suite, l’association officielle, « Pour les Chambaran Sans Center Parcs » (2), fut créée. Très vite nous nous sommes heurtés, au sein de l’association, à une volonté marquée de proposer des alternatives : ici un tourisme un peu plus vert et un peu plus durable ; là un parc régional. Certains proposant ce même projet à seulement quelques kilomètres de l’emplacement choisi par les promoteurs. Nous nous retrouvions ainsi, au sein de l’association, avec ceux qui, sous couvert de défendre un « développement économique dans le respect de l’environnement », voulaient améliorer l’ordre établi que nous dénoncions. Nous avons cependant réussi à ce que la contestation officielle, écologiste et associative, s’engage contre la construction. Ensemble nous avons décidé que l’association devait porter le projet en justice. Nous, les « Quelques opposants à Center Parcs » (QoCP), n’avions aucune illusion quant aux demandes de recours, mais cela nous donnait un temps de répit pour décider de la suite du combat. Et de fait, ces recours ont fortement contrarié les promoteurs et notamment André Vallini et le maire de Roybon, Marcel Bachasson, qui s’indignèrent vigoureusement dans la presse et lancèrent un appel à soutenir le projet.
Nous, QoCP, avons choisi, entre 2009 et 2010 de nous retirer de l’association officielle trop respectueuse d’un monde que nous condamnions pour continuer cette lutte en toute indépendance et sans compromission. Un recueil des textes que nous avions distribués fut publié sous le titre « Chambard dans les Chambarans »(3).
« Compensations » et promesses contre loi sur l’eau
Suite à l’appel du président du Conseil Général et du maire de Roybon, une association de soutien au projet, réunissant essentiellement des commerçants, organisa avec l’aide des élus quelques manifestations dont l’ampleur fut loin d’être celle escomptée.
La nervosité des pro-Center Parcs étant vive, nous devons, depuis, affronter la brutalité, les quolibets et les menaces de certains élus et commerçants lorsque nous diffusons nos textes à Roybon.
La société Pierre & Vacances a toujours préféré prendre le temps de se débarrasser de ses opposants avant de commencer les travaux. Aujourd’hui la plupart des recours ont été rejetés. Seul le dossier concernant la loi sur l’eau et la compensation des zones humides lui pose problème : selon cette manière technocratique de gérer le monde, il est demandé à Pierre & Vacances de compenser les 60 ha de zones humides qu’elle devrait détruire durant le chantier, par l’achat et la préservation de 120 ha de zones humides (le double) dans le département ; ce qu’elle n’arrive pas à réunir puisqu’elles sont de plus en plus rares.
Ceci n’inquiète pas André Vallini, le monsieur justice du PS, qui n’en a que faire du dossier sur l’eau et accepte l’idée de s’affranchir illégalement de ses contraintes. À la tribune du rassemblement des pro-Center Parcs, il a clairement soutenu : « si les choses s’étaient passées normalement, [sans les recours] ce soir nous inaugurerions Center Parcs ».
Nous savons par ailleurs qu’à Notre-Dame-des-Landes, les promoteurs du projet d’aéroport sont prêts à démarrer leur chantier sans que les zones humides soient compensées ; la promesse de les reconstituer (sans trop savoir ce que cela veut dire) suffirait… Le chantier pourrait donc démarrer bientôt si les décideurs jugeaient que le conflit sur le terrain est à leur avantage. Il reste à l’opposition à prouver le contraire !
Et nous, QoCP, sommes déterminés à ce que ce bois reste une forêt libre.
Quelques opposants à Center Parcs
QOCP, lotissement n°1, La Roseraie,
26350 Le Grand-Serre
(1) chambarans.unblog.fr : archivages, nombreux articles de fond, des liens vers d’autres luttes anti-GPII.
(2) Pour les Chambaran sans Center Parcs, Chez René Meynier, 1910 route de Verne,
38940 Roybon. Sur pcscp.org : suivi des recours, vie de l’association, réactions d’élus, infos environnementalistes.
(3) Chambard dans les Chambarans, s’opposer à Center Parcs et à la marchandisation du monde, Henri Mora, éditions Le monde à l’envers, 2011.
Article paru dans la Revue Silence N°413 – juin 2013
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Posté par admin le 25 mai 2013
Il est particulièrement inconcevable pour la société capitaliste de devoir admettre qu’un territoire sur lequel est prévu un projet totalement intégré à la société marchande et industrielle puisse être défendu afin de développer des rapports humains sans valeur marchande. À Notre-Dame-des-Landes comme à Roybon, les décideurs et les puissants s’intéressent à la rentabilité des territoires…
Les Diggers de San Francisco de la fin des années 60 avaient pour mot d’ordre : la gratuité. En anglais, un seul et même mot désigne ce qui est gratuit et ce qui est libre. La liberté que nous devons gagner n’est pas celle d’accéder aux marchandises, mais celle qui permettra de sortir de l’économie marchande. « Celui qui travaille pour autrui, que ce soit contre un salaire ou en lui versant un loyer, le fait à l’encontre de la justice, et contribue à maintenir la malédiction » remarquait très justement G. WINSTANLEY au nom des diggers du XVIIe siècle en Angleterre.
Nous relayons l’affiche « Déclaration aux puissants… » que nous avons reçue et qui a été réalisée et collée à l’occasion de la journée « Sème ta ZAD ! » du 13 avril 2013 à Notre-Dame-des-Landes.
DÉCLARATION AUX PUISSANTS D’ICI ET D’AILLEURS DESTINÉE À EXPOSER LA RAISON POUR LAQUELLE LE PETIT PEUPLE DE PARTOUT A ENTREPRIS D’UN COMMUN ACCORD DE BÊCHER, RETOURNER ET FUMER LE SOL, PUIS DE SEMER LEGUMES ET CÉRÉALES À NOTRE-DAME-DES-LANDES, EN BRETAGNE. PAR CEUX QUI Y ONT SOUSCRIT, ET PAR DES MILLIERS D’AUTRES QUI SONT EN ACCORD AVEC EUX
Le dimanche 1er avril 1649 en Angleterre, 2 mois après l’exécution du roi Charles I, un petit groupe d’individus, qui prirent le nom de Diggers (piocheurs, bêcheux), visiblement fort pauvres, gravissent la colline St-George, dans le Surrey, et entreprennent d’en travailler la terre. Les terres dépendent du Manoir local et leur action est manifestement illégale. Le nombre de cultivateurs réunis autour de Winstanley et de son ami Everard s’accroît rapidement lorsque femmes et enfants rejoignent leurs parents et partagent les quelques cabanes de bois construites à la hâte. Avant la fin de l’été, les Diggers de la colline St-George ont semé onze acres de céréales, construit six maisons habitables et entretiennent un jardin potager commun. Winstanley publie une déclaration en leur nom – dont nous avons repris ci-dessus l’intitulé du titre, en l’adaptant :
« Cette déclaration signifie de manière égale à tous les travailleurs, ou à tous ceux qu’on appelle les pauvres, qu’ils ne sauraient prétendre travailler en échange d’un salaire pour le compte d’un propriétaire ou de n’importe quelle personne qui se serait élevée au-dessus d’autrui : c’est en effet par leurs travaux qu’ils ont élevé les tyrans et la tyrannie, et c’est en refusant de travailler contre salaire qu’ils les abattront à nouveau. Celui qui travaille pour autrui, que ce soit contre un salaire ou en lui versant un loyer, le fait à l’encontre de la justice, et contribue à maintenir la malédiction ; mais ceux qui ont pris la décision de travailler et de manger ensemble, et de faire de la terre un trésor commun joignent leurs mains [...] pour soulager la création du poids de l’esclavage et libérer toutes choses de la malédiction. »
G. WINSTANLEY, l’Étendart déployé des vrais niveleurs, éd. Allia, 2007, p. 39
Leur expérience sur place durera tout juste un an avant d’être réprimée, même si une trentaine de communautés diggers se mirent en place ailleurs et, dans une bonne partie du pays se répandit leur influence, selon laquelle la culture collective des communaux était le point de départ qui permettrait au peuple anglais tout entier de bâtir une communauté égalitaire. C’est des Diggers anglais dont s’inspira expressément, en 1966 à San Francisco, la fraction radicale de contestation du consumérisme américain qui en reprit le nom.
Deux cents ans plus tard, toujours en Angleterre qui est la première à avoir accompli sa révolution industrielle, K. MARX confirme les intuitions des Diggers :
« C’est ainsi que l’expropriation des paysans, leur transformation en salariés, amène l’anéantissement de l’industrie domestique des campagnes, le divorce de l’agriculture d’avec toute sorte de manufacture. Et en effet, cet anéantissement de l’industrie domestique du paysan peut seul donner au marché intérieur d’un pays l’étendue et la constitution qu’exigent les besoins de la production capitaliste. »
K. MARX, le Capital, chap. XXX, éd. la Pléiade, 1969, p. 1208
Cette vieille entreprise de vider les campagnes pour fournir à l’industrie les bras de prolétaires sans feu ni lieu continue à l’heure actuelle en Chine, par exemple. La contradiction violente qui s’exprime à Notre- Dame-des-Landes tient à ce que le capitalisme persiste dans son mouvement alors même que l’industrie et les villes, ici, rejettent à leur tour des prolétaires sans feu ni lieu ni avenir décent qui se tournent vers les campagnes pour reconquérir des territoires préservant les bases du vivant (notamment pour la production de nourriture saine) contre les ravages d’une économie folle – comme ces chômeurs occupant Somonte en Andalousie, ou le mouvement des Sans-terre au Brésil…
Le 13 avril, sur la zone d’aménagement différé, devenue par la lutte des opposants la zone à défendre, la remise en cultures de terres nourricières menacées est la seule vraie réponse contre la dévastation capitaliste, incarnée ici par un projet d’aéroport : reprendre le problème par où il a commencé !
Nantes, le 11/04/2013
Pour impression : affiche Déclaration aux puissants
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Posté par admin le 15 février 2013
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Posté par admin le 12 février 2013
Non loin des Chambarans, les zones commerciales s’étendent et grignotent toujours davantage les terres nourricières et les paysages.
Nous faisons suivre le tract ci-dessous.
Merci de le faire suivre à votre tour,
Quelques opposants à Center Parcs
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NON au PARC COMMERCIAL Saint-Paul
SAUVONS NOS TERRES AGRICOLES
C’est bien connu, les zones industrielles qui encerclent Romans sont vraiment trop petites en taille et ridicules en offres commerciales. Alors vite, les élus se précipitent pour permettre leur agrandissement et tant pis s’il faut, pour cela, bétonner des dizaines d’hectares de terres agricoles.
En 2014, le nouveau Parc commercial Saint Paul situé quartier Saint-Vérant (en face d’Emmaüs) sur la commune de Saint-Paul-lès-Romans devrait ouvrir ses portes.
Ce nouveau complexe commercial regroupera une trentaine d’enseignes de bricolage, équipement de la personne et de la maison, loisirs et services, et ce sur 27 000 m2. En ajoutant le pôle restauration, la nouvelle voirie, les parkings et les (petits) espaces verts, ce sont 11 hectares de terres agricoles qui vont être définitivement perdus.
Ce projet ne vous dit rien ? C’est normal, il a été élaboré loin du contrôle citoyen dans une instance peu connue: le R.B.E. pour Romans Bourg de Péage Expansion. C’est là qu’élu.e.s locaux et chefs d’entreprise décident main dans la main de transformer nos lieux de vie en des espaces bétonnés, aseptisés, marchands et surveillés. A l’heure où les enfants n’ont plus le droit de courir dans les cours d’école tellement notre air est pollué par les transports(1) et l’industrie, et où dans le même temps la demande en produits agricoles de qualité et locaux ne cesse d’augmenter, il est tout a fait irresponsable de la part des élu.e.s de cautionner et d’organiser le bétonnage de dizaines d’hectares de terres agricoles.
Au passage, on pourra s’étonner de l’incohérence des discours de la ville de Romans sur la démocratie participative et le développement durable quand on sait que le président du R.B.E n’est autre que Philippe Dresin, le maire de Romans. Tandis qu’on sacrifie des espaces agricoles indispensables à la faune et aux insectes, la mairie de Romans inaugure sans ironie des « hôtels à insectes » certifiés développement durable…
Les pansements que l’on essaye de mettre sur les nuisances créées par notre modèle de développement ne suffisent plus : c’est à la cause des nuisances qu’il faut s’attaquer, et non aux symptômes. Ni les nouvelles normes écologiques de construction, ni le chantage à l’emploi ne peuvent légitimer ce projet commercial d’un autre temps.
En 10 ans, la Drôme a perdu 26 493 hectares de terres agricoles (soit 12% de la surface agricole utile) alors que la demande alimentaire augmente proportionnellement à l’augmentation de la population. Pas étonnant donc, que les jeunes agriculteurs.trices galèrent à trouver des terres à exploiter, et que les citoyen.nes soient réduit.e.s à aller consommer des produits industriels dont la nocivité pour la santé n’est plus à démontrer.
Le terrain du futur Parc commercial Saint-Paul pourrait permettre de nourrir 200 familles en légumes variés et de bonne qualité, et de créer de l’emploi pour une dizaine de maraîchèr.e.s. Relocaliser l’économie, organiser une petite industrie à taille humaine, favoriser la coopération, développer une agriculture paysanne… de multiples solutions existent.
En ce moment à Valence, des habitant.e.s, des associations et quelques élu.e.s se battent pour le retrait du projet d’implantation d’un nouveau Village sportif Decathlon/Oxylane sur 45 hectares de terres agricoles.
Nous ne voulons pas d’une grande métropole bétonnée continue entre Valence et Romans.
Nous, paysan.ne.s, habitant.e.s, chomeur.euse.s, salarié.e.s de Romans et ses alentours ne laisserons pas les décideurs mettre en place des projets nuisibles à notre territoire.
Nous défendrons les terres à cultiver !
Le collectif contre le Parc commercial St Paul
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(1) « Le trafic généré par le projet est évalué à 900 véhicules/heure de pointe le samedi et 630 véhicules/heure de pointe le soir en semaine », extrait de l’Avis de l’autorité environnementale sur l’étude d’impact du projet commercial « Retrail Parc » à Saint-Paul-lès-Romans dans la Drôme, 17 décembre 2010.
Réunion publique
CONTRE LE PARC COMMERCIAL Saint-Paul
Parce que nous pensons qu’il est urgent de protéger les terres fertiles en périphérie des villes pour permettre des installations agricoles et nourrir intelligemment les populations locales avec des produits agricoles locaux et de qualité.
Parce que ce projet de zone commerciale signifie pollution, nuisances pour les habitant.e.s et la faune et un bétonnage irréversible.
Nous nous opposons fermement au projet du parc commercial Saint-Paul qui condamne 11 hectares de terre agricole à proximité de Romans.
Pour une agriculture nourricière pour les habitant.e.s de Romans et des alentours
TERRES AGRICOLES SAINT-VERANT: ZONE A DEFENDRE
Venez en discuter avec nous MERCREDI 13 février
à 18h30
à la Maison de quartierSaint-Nicolas
(14, rue du Chapitre à Romans)
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